"Dans Maîtresse, il n’y a plus de personnes humaines mais des objets soumis à des jouissances dont le réalisateur semble parfois se faire le complice." Télérama
Jeune provincial, Olivier recherche l’aventure. Arrivé à Paris, il rejoint Mario qui l’embauche pour faire du porte-à-porte et vendre des livres d’art. En offrant leurs services dans un vieil immeuble, ils font ensemble la connaissance d’Ariane. L’appartement du dessous inoccupé, Mario revient avec Olivier, la même nuit, pour le cambrioler. Les deux hommes se retrouvent face à Ariane, vêtue d’une tenue de cuir. Elle les libère, moyennant un petit « service » de la part d’Olivier…
Barbet Schroeder se joue des bonnes moeurs et de la bourgeoisie bienpensante en réalisant avec Maîtresse un film sans concession sur les individus et leurs pratiques sexuelles. Ici, les personnages se consument dans l’exécution de leurs désirs les plus enfouis et les vêtements et accessoires ne font plus qu’un avec les corps qu’ils épousent. Jamais, depuis Buñuel, le masochisme n’avait laissé place à une telle réflexion.
MAÎTRESSE
(1976 – Couleurs – 108 mn)
SUPPLÉMENTS
. ENTRETIEN AVEC BARBET SCHROEDER PAR JEAN DOUCHET (18 mn)
Quand Jean Douchet et Barbet Schroeder se rencontrent pour un entretien inédit, Maîtresse est demasquée.
. MAÎTRESSE SANS DESSUS DESSOUS (17 mn)
Entretien avec Jean Streff scénariste, réalisateur, auteur du Masochisme au Cinéma et de Traité du fétichisme (prix Sade 2005) autour de l'évolution des mentalités et de la démocratisation des pratiques masochistes.
. UNE FEMME ET SON DOUBLE (13 mn)
Entretien avec Jeanne De Berg (Catherine Robbe-Grillet), auteur de Cérémonies de Femmes. Cette Maîtresse, à l'identité double et voilée, nous raconte ce qui la rapproche et l'éloigne du personnage du film de Barbet Schroeder.
. BANDE-ANNONCE
Sortie le 3 octobre 2006