Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique
Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique
Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique
Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique
Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique
Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg - Carlotta Films - La Boutique

Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg

Prix normal €20.00
Taxes incluses. Frais de port calculés à la caisse.

Faye Dunaway sublimée par le réalisateur de L'Épouvantail

Ancienne égérie de la mode, Lou Andreas Sand s’est isolée dans une maison au bord de l’océan où elle tente de vivre autrement, en se consacrant à la poésie et à la sculpture. Abîmée par la dépression et les excès, elle reçoit la visite de son ami photographe Aaron Reinhardt qui est désormais cinéaste. Celui-ci est venu enregistrer des entretiens avec l’ancien mannequin en vue de réaliser un film sur sa vie. Au fil de son récit, Lou exhume les souvenirs de son ascension, puis de sa déchéance, qui s’organisent en un montage fragmentaire de faits réels et d’évènements fantasmés…

Fascinant portrait de femme en forme de puzzle, Portrait d’une enfant déchue est le premier film de Jerry Schatzberg et son premier chef-d’oeuvre. Le réalisateur new-yorkais de Panique à Needle Park et de L’Épouvantail (Palme d’or en 1973) s’inspire ici de la vie tourmentée du top model Ann Saint Marie pour y associer ses souvenirs personnels de photographe de mode à travers une construction narrative morcelée. En filmant la fabrication des images en même temps qu’il montre leur envers, Schatzberg saisit le tournant des années 60-70 avec tout ce que l’époque comporte de fraicheur, d’excitation, mais aussi de vacuité. Faye Dunaway, qui était déjà une icône depuis le succès de Bonnie and Clyde et de L’Affaire Thomas Crown, trouve ici l’un de ses rôles les plus marquants : en incarnant une cover-girl déchue à deux âges de son existence, elle mêle à la sophistication une fragilité bouleversante. Resté invisible depuis longtemps, Portrait d’une enfant déchue est, au-delà de son audace artistique, une sublime tragédie de la perdition.

« J’AI TOUJOURS PENSÉ QU’IL Y AVAIT UNE HISTOIRE À RACONTER. »
ENTRETIEN AVEC JERRY SCHATZBERG
"Alors que j’étais photographe, j’ai décidé de devenir réalisateur d’abord parce que j’avais un sujet dont je voulais parler. Il s’agissait de mon mannequin préféré et du drame qui lui arrivait. D’une manière ou d’une autre, je souhaitais enregistrer ce qui se passait et la seule façon, pour moi, était de faire un film. Parallèlement, à l’époque, je filmais régulièrement avec une caméra 16 mm pour m’amuser.

Ann Saint Marie fut le mannequin qui a inspiré l’histoire de Portrait d’une enfant déchue. Quand j’ai commencé comme photographe de mode, c’était déjà un mannequin très important et elle m’intimidait beaucoup. Au fur et à mesure des années, les créateurs, entre autres, dirent régulièrement, à propos d’elle, qu’ils souhaitaient avoir des "mannequins plus jeunes", des "nouveaux visages" pour leurs collections. Cela l’affecta énormément car elle était toujours jeune et n’avait même pas trente ans. Alors qu’elle traversait ces difficultés, je l’ai vue sombrer dans la dépression. J’ai toujours pensé qu’il y avait une histoire à raconter. Mais mon premier film est vraiment une métaphore pour de nombreux secteurs, pas seulement la mode.

À ce stade, Faye Dunaway était déjà impliquée dans le projet car je lui en avais parlé et le sujet du film lui avait particulièrement plu. Elle avait déjà fait Bonnie and Clyde et était alors très
connue. Je la connaissais car je l’avais photographiée pour Esquire avant qu’elle fasse ce film.

J’avais des idées différentes sur le personnage de Lou. J’ai d’abord pensé prendre une actrice mûre pour jouer le personnage adulte, et une jeune fille pour le personnage enfant. Puis je me suis dit que Faye pouvait tout à fait jouer les deux. Ce serait d’ailleurs plus intéressant. J’ai pu lui présenter Ann Saint Marie, de sorte qu’elle a pu voir comment elle était dans la vie et repérer des détails importants comme sa façon bien spécifique de s’exprimer.

Je n’ai pas la sensation d’avoir consciemment fait partie du mouvement appelé Nouvel Hollywood. J’ai toujours travaillé seul. De même, je suis devenu ami avec les Stones, Bob Dylan et même Andy Warhol, je passais du temps avec eux, mais je n’ai jamais fait partie intégrante de leur entourage. J’étais solitaire. Je n’avais pas conscience de faire partie de quelque mouvement ou groupe : je voulais juste faire mon premier film. Ce que je crée reflète, de toute évidence, mes envies et aspirations."

Propos recueillis à New York en décembre 2010.

PORTRAIT D'UNE ENFANT DÉCHUE
(1970 – Couleurs – 94 mn)

SUPPLÉMENTS
*

. LE FILM RÉVÉLÉ (13 mn)
Cinéphile pionnier, défricheur de grands auteurs, Pierre Rissient raconte sa découverte de Portrait d’une enfant déchue en 1970 au Festival du film de San Francisco.

. ILLUSION ET RÉALITÉ
(51 mn)
Dans cet entretien exclusif dirigé par Michel Ciment (directeur de la revue Positif), Jerry Schatzberg revient sur sa première œuvre cinématographique au gré de nombreux souvenirs personnels.

. BANDE-ANNONCE 2011

* en HD sur la version Blu-ray

Sortie le 22 février 2012