Une histoire haute en couleurs du western italien racontée par le cinéaste Alex Cox. Un regard érudit et passionné !
10 000 Façons de mourir, point de vue d'un cinéaste sur le western italien
Un livre d'Alex Cox
Traduction d'Alexandre Prouvèze
14,6 cm x 20,46 cm (format des Carnets d'Ozu) | 624 pages dont un cahier photos
Avec 10 000 Façons de mourir, le cinéaste britannique Alex Cox fait davantage que dresser un panorama subjectif et haut en couleurs du western italien : il en restitue l’épopée créative, économique et sociale, définissant le genre comme l’un des plus politiques, contestataires et anarchistes de l’histoire du cinéma.
Passerelle inattendue entre le fétichisme surréaliste d’un Buñuel et la radicalité esthétique du punk, le western spaghetti selon Cox renvoie tour à tour aux chambara de Kurosawa, à l’émergence du queer ou à la pop-culture des années 60, à Brando et au théâtre post-élisabéthain. Parmi les dizaines de cinéastes conviés ici, on croisera évidemment les destinées parallèles des deux Sergio – Leone et Corbucci – qui, les premiers, formulèrent cette singulière vision all’italiana d’un grand Ouest entièrement soumis à la brutalité et la corruption, où le cynisme fait loi.
D’ailleurs, 10 000 Façons de mourir ne manque jamais une occasion de plonger dans les stratagèmes plus ou moins fumeux des producteurs de l’époque, les jeux d’influence entre scénaristes, l’ingéniosité des chefs-opérateurs et décorateurs, ou le lyrisme d’une poignée de compositeurs prolifiques – dont la grandeur d’Ennio Morricone cache assurément la forêt. Enfin, ce sont de beaux portraits d’acteurs, flamboyants dans le registre du western : des intenses Gian Maria Volonté, Klaus Kinski ou Tomás Milián jusqu’aux incontournables Lee Van Cleef, Clint Eastwood et Fernando Sancho.
Longeant cet horizon de films, parfois monumentaux, souvent bricolés, les tribulations se dessinent d’un genre à la fois célébrissime et méconnu, à travers la vision d’un cinéaste au savoir encyclopédique, qu’on découvre au fil des pages tour à tour admiratif, passionné ou grinçant de sarcasme. Un hommage épicé au western spaghetti en plus de 50 films décryptés.
« Certains films, plus que d’autres, exercèrent une influence considérable sur le western italien. Et l’un d’eux n’est même pas un western. […] Yojimbo d’Akira Kurosawa, et La Vengeance aux deux visages (One-Eyed Jacks) de Marlon Brando. »
À propos de l'auteur
Cinéaste indépendant britannique, Alex Cox a tourné de nombreux longs-métrages à succès, de Sleep Is for Sissies, La Mort en prime (Repo Man), Sid & Nancy, Straight to Hell, Walker et Highway Patrolman à Death and the compass, Revengers Tragedy, Searchers 2.0 et Repo Chick. De 1987 à 1994, il a présenté la célèbre série « Moviedrome » de la BBC, invitant le grand public à découvrir des films oubliés ou méconnus. Il est par ailleurs l’auteur de True Confessions of a Radical Filmmaker et a écrit sur le cinéma pour des publications aussi diverses que Sight & Sound, The Guardian, The Independent et Film Comment.
Parution le 16 novembre 2021